Le lead time pour une meilleure utilisation du capital
Quand on faisait encore du lean pour de vrai, la règle était qu’on ne pouvait acheter une nouvelle machine qu’après avoir obtenu 10% de productivité de plus des machines existantes
Quand on faisait encore du lean pour de vrai, la règle était qu’on ne pouvait acheter une nouvelle machine qu’après avoir obtenu 10% de productivité de plus des machines existantes
La question de l’utilité du JAT (juste-à-temps) pour la planète est l’occasion de souligner que le Lean est contre-intuitif.
Julie Chevalier et Michael Ballé me demandent si je connais le livre de Nomura San sur le lean (The Toyota way to dantotsu radical improvement). Evidemment je connais. Il parait que Talleyrand a dit “Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console ».
Peut-on prédire l’avenir ? Non sans aucun doute. Même s’il est facile pour certains de dire, a posteriori, que le COVID était inévitable, et la guerre en Ukraine écrite en avance, tout nous montre aujourd’hui que les boules de cristal n’ont toujours pas été inventées.
Changeons de point de vue: plutôt que de prendre le point de vue du dirigeant qui se demande comment mieux organiser son entreprise, regardons l’entreprise du point de vue de l’employé. Il ou elle est là pour bien faire son travail – une journée réussie est une journée où tout c’est bien passé, on a eu des bons résultats et – oh miracle – quelqu’un et venu vous dire merci ou vous féliciter.
Nous vivons depuis trois ans une période d’accélération et d’intensification des crises. L’approche lean est doublement pertinente pour permettre aux entreprises de mieux traverser les crises.
Le souci du détail est-il de mise alors que nous sommes dans une période de crises globales ? Face à la crise sanitaire mondiale, à la déstabilisation stratégique de l’Europe par la guerre en Ukraine et au retour de la peur macro-économique par excellence qu’est l’inflation, à quoi peut bien servir « le travail rigoureux et détaillé de collecte de données sur la qualité et les délais, la formation au travail standardisé » – selon la définition que donne Michael Ballé du dantotsu de Nomura ?
Il y a quelques jours, j’étais avec une équipe qui fait des interventions techniques (électricité, menuiserie, plomberie, serrurerie, …) et nous étions au cœur de ce sujet des flux. En effet, leur flux d’activité est organisé des 2 manières, avec une partie qui fonctionne en flux continu et la deuxième qui est en train de s’organiser en flux tiré. Concrètement, cela donne quoi.
Dans le monde des startups en forte croissance, on trouve des situations aux antipodes du flux continu dans les activités de développement logiciel avec des “backlogs” de fonctionnalités “en cours” qui peuvent représenter plus de 6 mois de travail.
Avant tout, je propose d’éclairer un peu cette mystérieuse formule (dont j’avoue qu’elle m’a bien occupé l’esprit, dans toutes mes visites sur le terrain…). Qu’est-ce qu’un flux continu, par rapport à un flux tiré ?