Coup de feu en cuisine : le huitième gaspillage
Bien arrimée au front du cuisinier, la caméra révélait chaque détail de son travail. Son objectif : remplir vite et bien l’assiette du client.
Bien arrimée au front du cuisinier, la caméra révélait chaque détail de son travail. Son objectif : remplir vite et bien l’assiette du client.
Nous étions arrivés devant la machine. 1 million d’euros, vingt mètres de long, le joyau de l’atelier. Un process compliqué, des réglages sophistiqués. Au bout de la machine, deux opérateurs.
« Ton kaizen, c’est sympa, mais nous on a des clients à livrer ».
Au début de notre démarche Lean, je me suis souvent heurté à cette réponse sans appel : « mon » kaizen faisait rarement le poids face à « leurs » clients.
Disposer d’une capacité fiable et rentable pour satisfaire ses clients, développer la flexibilité et l’agilité pour accompagner durablement la diversité et l’évolution de leurs attentes…
Le juste à temps idéal, c’est en effet un flux sans arrêt qui s’adapte au tempo et à la diversité de la demande des clients
La question du blog m’a ramené quelques années en arrière : la même tension, mais dans un contexte différent. La même tension née de la difficulté à servir nos clients, les mêmes gaspillages, frustrations et découragements.
La principale raison qui nous empêche d’aller jusqu’au flux continu, c’est sans doute la peur du vide. On a beau dire, écrire et professer que les flux tirés, continus et autres kanban sont au cœur du Lean, la peur du vide nous conduit le plus souvent à préférer la sécurité coûteuse mais confortable du stock à l’incertitude dangereuse du flux.